1. |
Aéroplane
05:12
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Traverser les fuseaux
Et les âges
Avec le coeur en décalage
Dans mon aéroplane
Passent les amours
Et les visages
Et les fantômes et les mirages
Dans mon aéroplane
Croiser des cargos
Remplis de larmes
Et de mensonges et de bétail
Dans mon aéroplane
Fatigué du monde
Et ses histoires
Et des retours et des départs
Dans mon aéroplane
Jamais
Je n’aimerai les étoiles
Comme ton signal
Entre ciel et terre
J’erre solitaire
Et j’attends
Frapper la tempête
Et le brouillard
En te cherchant sur mon radar
Dans mon aéroplane
Partir en vrille
Dans les nuages
Perdre la carte et les pédales
Dans mon aéroplane
Lâcher du lest
Et puis tous les bagages
Ne garder que les hôtesses
Et les otages
Dans mon aéroplane
Jamais
Je n’aimerai les étoiles
Comme ton signal
Entre ciel et terre
J’erre solitaire
Et descends
Calmer les nerfs
Et tout l’équipage
Entre les cadrans qui déraillent
Dans mon aéroplane
Parler d’amour
Et d’atterrissage
Servir la soupe et le potage
Dans mon aéroplane
Sabrer mon âme
Et vider le bar
En attendant que je m’écrase
Dans mon aéroplane
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2. |
C'est un bum
03:36
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Y’a l’air d’un bandit
Y fume dans’ ruelle
Y joue d’la batterie
Y casse des bouteilles
C’est un bum
Y’écoute du Ozzy
Y varge d’in poubelles
Y veut pas d’amis
Y veut pas qu’on l’aime
C’est un bum
On sait pas c’est qui
Paraît qu’c’est un tel
Que sa mère est partie
Que son père est d’in Hells
C’est un bum
Assis au parc en plein après-midi
C’est un bum
Sur son bicyque au milieu de la nuit
C’est un bum
Des fois j’pense à lui
Sa face de coquerelle
Probable qu’aujourd’hui
Y’é encore pareil
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3. |
Accordéon
02:53
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Dans ce paradis
De sang
De cendres
Et de misère
Les hommes s’ennuient
Et rongent leurs os sur la terre
Entre les désirs
Le temps s’agrippe à tous les corps
Être ou ne pas être
Il faut bien vivre
Avant d’être mort
Les anges maudits
Aux ventres gonflés de prières
Flottent dans la nuit
Avec les mégots dans la bière
Traverser le vide
Accoudé à l’accordéon
Boire
Et boire
Et boire
À moitié triste
À moitié con
Ô belle Aphrodite
Je t’attends dans le cimetière
Avec mes marguerites
Et mon bonnet d’âne sur la tête
Je n’ai pas d’habits
Et je roule en vieille civière
Mais j’ai mille vies
Et j’ai ma maison
En enfer
Allez enterrez-moi
Encore
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4. |
Bouquet
02:51
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Ma lady
Ton amour
Me fait mal
Tous les amants
S’étreignent et s’élancent
Comme des fusées
Dans le ciel
Tous les amants s’éteignent
Dans un bouquet
De cendres
Ma lady
Mon amour
Te fait mal
Ma lady
Mon amour
Me fait mal
Tous les amants
S’étreignent et s’élancent
Comme des fusées
Dans le ciel
Tous les amants s’éteignent
Dans un bouquet
De cendres
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5. |
Au revoir
03:55
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Mardi gras
À se remplir la panse
Et se vider la tête
Au milieu des fêtes
Au milieu des farces
Il faut construire des chars
Et des hélicoptères
Pour boire de la bière
Et manger des vaches
Une gorgée pour la suite
Un morceau pour la route
En courant comme des bites
Entre les feux de brousse
On a fait le tour
On a vidé l’assiette
On nettoie la cour
On vire la cassette
C’est comme ça
Comme disaient les ancêtres
En brûlant des sorcières
En coupant des têtes
En brisant des crânes
On descend la rivière
Et on verra plus loin
Si c’est mieux qu’hier
Si c’est mieux que là
Un pied dans l’avenir
Et un pied dans la fosse
En traînant les souvenirs
En empilant les choses
On a fait le tour
On a vidé l’assiette
On nettoie la cour
On vire la cassette
Pardonne-moi
Si je n’ai pas le goût
Si je n’ai pas la tête
À défier les êtres
À défier les astres
J’ai le coeur en caleçon
Et les couilles en jachère
À bouffer des restes
À vider des cannes
Il faut sauver la terre
Et démêler les routes
Se retrousser les manches
Et se serrer les coudes
On a fait le tour
On a vidé l’assiette
On nettoie la cour
On vire la cassette
Et puis toi
Qui s’amuse
À pirater les ondes
Dans ma tête
À brouiller mes chaînes
À brouiller mes cartes
À souffler les fantasmes
En avant en arrière
À me mettre échec
À me mettre et mat
Je ne sais plus quoi dire
Je ne sais plus quoi foutre
Et la chanson s’étire
Et te repasse en boucle
On a fait le tour
On a vidé l’assiette
On nettoie la cour
On vire la cassette
Au-revoir
Au-revoir
C’est ici que le ruban déconne
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6. |
G3A 1W8
00:33
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G3A 1W8
C’est icitte
Qu’on habite
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7. |
Les gens
02:04
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Ahhhh… Les gens…
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8. |
Y faut des sales
02:49
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Y faut des guns
Y faut des crimes
Y faut du fun
Y faut d’la frime
Y faut des bars
Y faut des files
Y faut du monde
Y faut des villes
Y faut des sales
Y faut du gaz
Y faut du fric
Y faut d’la porn
Y faut du vice
Y faut des chars
Y faut des filles
Y faut des pauvres
Y faut des riches
Y faut des sales
Y faut d’la bière
Y faut d’la pizz
Y faut des peanuts
Dans’ machine
Y faut du sport
Y faut des films
Y faut d’la sauce
Y faut des ribs
Y faut des sales
Y faut du bois
Y faut des mines
Y faut du charbon
Pour la Chine
Y faut des phones
Y faut des fils
Y faut des faux
Y faut du cheap
Y faut des sales
Y faut des jobs
Y faut des jeans
Y faut du jambon
Dans l’acide
Y faut des morts
Y faut des deals
Y faut c’qui faut
Y faut qu’ça vire
Y faut des sales
Y faut des guns
Y faut des crimes
Y faut du fun
Y faut d’la frime
Y faut des bars
Y faut des files
Y faut du monde
Y faut des villes
Y faut des sales
Y faut du gaz
Y faut du fric
Y faut d’la porn
Y faut du vice
Y faut des chars
Y faut des filles
Y faut des pauvres
Y faut des riches
Y faut des sales
Y faut d’la bière
Y faut d’la pizz
Y faut des peanuts
Dans’ machine
Y faut du sport
Y faut des films
Y faut d’la sauce
Y faut des ribs
Y faut des sales
Y faut du bois
Y faut des mines
Y faut du charbon
Pour la Chine
Y faut des phones
Y faut des fils
Y faut des faux
Y faut du cheap
Y faut des sales
Y faut des jobs
Y faut des jeans
Y faut du jambon
Dans l’acide
Y faut des morts
Y faut des deals
Y faut c’qui faut
Y faut qu’ça vire
Y faut des sales
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9. |
Cadavres
03:23
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Y’a des cadavres
Des bas de soie
Dans une berline rouillée
Y’a des cadavres
Ça sent la clope
Et la pédale au plancher
Y’a des cadavres
Beckett et Yeats
Au milieu des vieux papiers
Y’a des cadavres
Le plein d’essence
Et ne plus jamais bouger
Toi et moi
Garés dans les bois
Alléluia
Y’a des cadavres
Ça va ça vient
Ça ne veut plus s’arrêter
Y’a des cadavres
Ça sent l’amour
Et la banquette au plancher
Y’a des cadavres
Love on the beat
Et les fenêtres embuées
Y’a des cadavres
Dormir aux gaz
Et ne plus se réveiller
Mariés dans une halte
D’éternité
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10. |
Les vieux qui courent
01:18
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Les vieux qui courent
C’est drôle
Ça ne veut pas mourir
Ça veut durer toujours
Ça ne veut pas mourir
Les vieux qui courent
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11. |
Américaines
05:05
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|||
Je décale
Je déraille
En regardant
Ma vie
Toutes ces années
Sous terre
Toutes ces années
Sous vide
Mon amour
Et ma haine
Et ma mélancolie
Se prélassent sans cesse
Dans ma tête
Et mon lit
Tic tac tic…
Ô mon Dieu
Qu’il est tard
Pour me remettre
En selle
À cheval en retard
À cheval sous la pluie
Tout m’harasse
Et m’arrache
Et j’attends l’artillerie
Dans ma tranchée
De larmes
Dans la peur
Et l’envie
Et je passe le temps
En fumant des américaines
Et du vent
Et le monde
Et la terre
Et ses feux d’artifices
Ses bulletins de seize heures
Et ses branlettes tristes
Endurcir mes artères
Ou endurer l’ennui
Il est où le bonheur?
Mais quel con
Quelle connerie
Ô mon Dieu
Vieux lézard
Qui m’a fourgué sa bile
Ses idées de grandeur
Et son nihilisme
Je me fous
De ta grâce
Et j’attends la marine
Dans le citalopram
Ou dans la sertraline
Couché sous les étoiles
En fumant des américaines
Et du vent
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||||
12. |
Cash
03:08
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|||
Pauvre tyran
Triste messire
Je ne sais plus
Qui de moi
Me déprime
Ou le maître
Ou l’esclave
Ou l’autre qui règne
Dans un coin
De mon âme
En prenant ses aises
Jeune luron
Vieil imbécile
Je ne sais plus
Qui de moi
Me fatigue
Ou le pitre
Ou le lâche
Ou l’autre qui traîne
Dans un coin
De mon âme
En faisant des siennes
Gentil serpent
Vile brebis
Je ne sais plus
Qui de moi
Me châtie
Ou le prêtre
Ou le diable
Ou l’autre qui bêle
Dans un coin
De mon âme
Où dorment les bêtes
Dans un après-midi de septembre
Je soigne je ne sais qui
En convalescence
Dans mes bras
Libre penseur
Simple d’esprit
Je ne sais plus
Qui de moi
Me défie
Ou le singe
Ou le sage
Ou l’autre qui m’aime
Dans un coin
De mon âme
En posant des pièges
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13. |
Le travail
03:32
|
|||
Tu te lèves le matin
Dans ta peau de chagrin
Il est tôt tu te bats
Tu te forces tu y vas
Y’a les cons d’la radio
Qui sont lourds et qui râlent
Ou d’la musique de merde
Dans les embouteillages
Le travail
Et c’est tout le temps pareil
Peu importe la journée
Peu importe le mois
Peu importe l’année
Y’a toujours les collègues
Qui sont cons et qui râlent
Les patrons les problèmes
Et les embouteillages
Le travail
Heureusement y’a la bière
Pour oublier tout ça
Et puis la fin de semaine
Pour oublier plus bas
Y’a les lendemains de veille
La vaisselle le ménage
Et les courses pour la semaine
Dans les embouteillages
Le travail
Faut du fric pour la piaule
La bagnole et les dettes
Les études des morveux
Et puis pour la retraite
Et bien sûr les vacances
Pour aller à la plage
Avec tous les autres cons
Dans les embouteillages
Le travail
Tu te lèves un matin
Dans ta peau de chagrin
Il est tard c’est fini
C’est la fin de ta vie
T’es un vieux con qui râle
Et qui gît dans sa merde
Car même à l’hôpital
Y’a des embouteillages
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14. |
DBM
00:46
|
|||
Dimebag
Buzzo
Mustaine
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15. |
Marilyn
03:10
|
|||
Tomber dans l’décor
Comme une imposture
Et à tout jamais
Et à toute allure
Nager dans la fosse
Avec les brochets
Toutes les tounes de cul
Ont un goût déprime
Pis les tounes d’amour
Du fromage dans l’hélice
Ou ben c’est trop mou
Ou ben c’est trop frais
Allez Marilyn
Allez mords
Passer toute ce trou
À remonter l’appel
Dans une course de fou
Pour gagner d’l’oseille
Pis finir dans l’mur
Avec des projets
T’as les yeux qui mentent
Et les seins qui frémissent
Quand je cherche le nord
Au milieu d’tes cuisses
Quand je vais partout
Avec mes collets
Allez Marilyn
Allez mords
J’ai le corps en loques
À force de jouer d’la pelle
Pis tailler des cailloux
Pour te dire je t’aime
Au lieu d’faire le fou
Avec les gazelles
Toutes les tounes de cul
Ont un goût de déprime
Pis les tounes d’amour
Du fromage dans l’hélice
Ou ben c’est trop mou
Ou ben c’est trop vrai
Allez Marilyn
Allez mords
|
||||
16. |
Le narratif
04:03
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|||
Quand je repense à cette danse
Après des années d’intérêts
En essayant de faire les comptes
En essayant de faire la paix
Avec ton corps éthéré
Tes cheveux rouges
Et ta taille espelette
T’avais l’air d’une pin-up
T’avais l’air d’une starlette
Avec tes aromates
Et ta robe à paillettes
Monarque
Dans ce local sale
Qui me servait d’hôtel
Entre les restes de bal
Et les pneus à rabais
On dansait doucement
Comme des vagues
Entre les récifs
Et autres vieilles âmes
Ou quand je caressais ta tête
Cet après-midi-là sur les buttes
Cryptées de soleil et de rêves
Et ensommeillées de mystère
Je bandais discrètement
Gêné comme un adolescent
Ça faisait mal de vivre seul
Avec tout ça
Avec toi
Un pied de céleri
Couché dans l’herbe
Chaude et fraîche
Épaisse et neuve
D’un printemps
D’acétaminophène
Et partout ces gens
Embrumés de charmes
Tellement aimables
Et détestables
À la fois
Lointains comme d’autres espèces
Comme d’autres espaces
Insignifiants
Comme d’anciens camarades
J’ai pris ta main
Près du cimetière
Rempli des charognes
De nos ancêtres
De nos pères et nos mères
Nos vieux débiles
Nos vieux sacs à larves
Hé misère
Pauvre ou riche
On vaut pas cher
T’as souri
Surprise et ravie
Sans déboulonner ton pas
Frôlant fumant humant
Tous les interstices de la valse
Et moi qui rêvait
D’être clochard ou fermier
Ermite ou vieux
J’ai tout raté
C’est trop de boulot
C’est trop de temps
C’est toujours à recommencer
À trop remuer l’éprouvette
Des singes qui escaladaient les Alpes
Les tarés
Les carrés
Les barrés
Et tous les autres psychopathes
Serrés dans des gares
Et dans des bars
Oyé soûlés
Oyé Ô passants dépassés
Pornos pantins
Emmêlés dans les câbles
Fougères de fer de geôles
Et lianes à cages
Balancés
Ballotés
De guerres en fêtes
De victoires en défaites
Comme tout un chacun minable
Occupé à occuper l’espace
À lancer la serviette
Ou à accumuler les grades
Dans la grande tour de Babel
Chiée de carcasses colériques
Et hémorragie de plaintes sales
Au pire on demandera
À la diaspora
La famille
La nation
Les prêtres
S’il y a encore des frais
S’il y a encore des fonds
Si on peut se permettre
Encore une autre déconnade
Au gré des astres
Et des massacres
Pendant que tout déboule
Et s’accélère et s’accélère
Reculer l’heure
Avancer l’heure
Ça fait un méchant bail
Que ça stagne
Mais je m’égare
Et t’es partie
Belle comme un dernier verre
Un baiser sous le porche
Un chapelet dans la bière
Mais je m’égare
Et t’es partie
Quelque part
Dans un autre cheptel
Réussir ton dérapage
Mais je m’égare
Et t’es partie
La vie est ailleurs
On s’y reverra
Peut-être
Ou pas
J’ai fini
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17. |
Épaves
02:26
|
|||
Je n’ai plus
Le goût
De faire le pitre
Dans ta cour
Et autres sérénades
Je n’ai plus
La fougue
Ni la détresse
Des novices
Et tout m’est égal
Toi et moi
Et nous
Et tout
Dépecé par l’amour
Hélas
Et les détails
À chaque coup de rames
Je n’ai plus
De toi
Et je retourne
Dans les bois
Caresser les érables
Je n’ai plus
Que tout
Et ses horizons
D’impossibles
Où flottent des épaves
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||||
18. |
Momies
03:28
|
|||
Je me dépouille devant la glace
Et je ne me reconnais pas
Je m’épile docile
À saumure et à fleurs
À travers les candélabres
Et les gris-gris
Et le vin de palme
Les messes noires
Et les orgies solitaires
J’entre dans ma bière
Et m’éviscère de mes peines
Et me macère dans les rêves
Et ne conserve que le goût
De toi
À remâcher le passé
Je l’ai dévoré
Et laisse aérer le voile
Parfumé d’âme soûle
Mes restes en déboulent
Et je m’égare entre les momies
Et j’ai mal au coeur
Au corps
Et ma pensée meurt
Au milieu des fossiles
Et dans le néant
Je n’ai plus d’ordre fixe
Je perds la tête
Je perds la boule
Je me réfugie dans la foule
À travers les cannibales
Et les barracudas
« L’humanité
Quelle manie! »
Je quête
Des bouchées de baisers
D’aubes folles
Je t’aime
T’as tout fait pour m’emmener là
À relire sans cesse l’Hiver de Force
Et mes vieux livres de fesses
Et mon journal intime
J’en ai même des copies
Pour toi
Le cerveau
Dans la houle
J’attends la marée
Molle et moite
Je me remords
Et me regratte
Enfermé dans ma cage à songes
Je fais des rondes
Et des poèmes
Le coeur enveloppé
Dans la dentelle
Et la térébenthine
Dans ma carcasse vide
Je t’aime
|
||||
19. |
Requins
03:43
|
|||
Servez-moi la bouteille
Versez-moi le bout de l’île
Donnez-moi un billet
Pour une autre ville
Jusqu’au dernier arrêt
Ou je vais m’endormir
Sur l’écran de veille
Avec les imbéciles
Je plongerai dans la mer
Violente et froide
Aux vagues d’anguilles
Qui mordent les chairs
Et déchirent et délivrent
Des poissons volants
De plaisir
Petites gueules
Aux lames scintillantes
Et aux langues qui brillent
Comme des feux de détresse
Dans les ténèbres d’encre
Où dansent les hydres
Loin de ce monde lisse
Aux caresses pâles
Et aux fades délices
Ô Marguerite
Ma sirène
Tu me manques tellement
Les requins moi je les aime
Plein de sang
Les requins moi je les aime
Plein de dents
|
||||
20. |
Aux quatre vents
04:41
|
|||
(À Renée Martel…)
À ma fenêtre je veille
Dans la nuit qui ensorcelle
Les amants
Et dans l’été qui s’achève
Les cigales font la fête
Dans les champs
Mon coeur se remplit de fièvre
À la pensée de tes lèvres
Et je t’attends
Dans les blés près du grand chêne
Où tu me disais je t’aime
Tu m’as laissée dans la plaine
Aux quatre vents
À ma fenêtre je saigne
Dans les orages qui éteignent
Les amants
Dans l’automne qui s’amène
Et les nuées de corneilles
Dans les champs
Et mon coeur tremble de fièvre
Au souvenir de tes lèvres
En sanglotant
Dans les feuilles du grand chêne
Où se fanent tes je t’aime
Tu m’as laissée dans la plaine
Aux quatre vents
À ma fenêtre je gèle
Dans la tempête qui enterre
Les amants
Dans les neiges éternelles
Et le silence qui règne
Dans les champs
Mon coeur succombe à la fièvre
Sur le tombeau de tes lèvres
Et je m’étends
Sous le spectre du grand chêne
Où se glacent tes je t’aime
Tu m’as laissée dans la plaine
Aux quatre vents
À ma fenêtre je baigne
Dans les parfums qui appellent
Les amants
Dans les bourgeons qui s’éveillent
Et qui se gonflent de sève
Dans les champs
Mon coeur blessé se relève
Je mets du rouge à mes lèvres
Et puis je chante
À mille lieues du grand chêne
Où se perdent tes je t’aime
je t’oublierai dans la plaine
Aux quatre vents
À mille lieues du grand chêne
Où se meurent tes je t’aime
Tu m’as perdue dans la plaine
Aux quatre vents
|
Keith Kouna Québec City, Québec
Keith Kouna est de retour avec un premier album en 6 ans. « Métastases », disponible partout le 24 mars 2023.
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